Découvrez l'Histoire du Cordon Bleu
Le cordon bleu, avec sa panure dorée et son cœur fondant au fromage, est un plat qui fait l’unanimité. Aussi apprécié par les enfants que par les adultes, il trône fièrement dans les assiettes depuis des décennies. Mais d’où vient réellement cette spécialité ? Est-ce une invention suisse, française ou encore autrichienne ? Plongeons dans l’histoire méconnue du cordon bleu et découvrons les secrets de sa réussite.
Le cordon bleu, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est un mets relativement récent. Pourtant, l’idée d’enrober une viande de chapelure et de la garnir de fromage et de jambon trouve ses racines dans plusieurs traditions culinaires.
Selon une des théories les plus répandues, le cordon bleu serait né en Suisse dans les années 1940. Il aurait été conçu par des chefs souhaitant revisiter une escalope panée en y ajoutant une garniture savoureuse. Le premier témoignage écrit du "cordon bleu" en tant que recette date de 1949, apparaissant dans un livre de cuisine suisse.
D’autres estiment que le cordon bleu pourrait être un dérivé des plats français traditionnels, notamment les viandes farcies et panées, une technique couramment utilisée en cuisine depuis le Moyen Âge. La cuisine française a toujours mis en avant les farces à base de fromage et de charcuterie, notamment dans les roulés de veau et les paupiettes.
L’appellation "cordon bleu" intrigue. Ce terme fait référence aux rubans bleu ciel que portaient autrefois les chevaliers de l’Ordre du Saint-Esprit, une distinction honorifique instaurée en 1578 en France. Par extension, le terme a fini par désigner les cuisiniers d’exception, notamment ceux formés à l’école de cuisine "Le Cordon Bleu". Le nom aurait ensuite été attribué à ce plat raffiné qui demande une certaine maîtrise technique.
Le cordon bleu est passé d’un mets gastronomique à un classique des repas familiaux et des cantines scolaires.
Autrefois réservé aux restaurants et aux tables bourgeoises, le cordon bleu a été progressivement démocratisé par l’industrialisation de l’alimentation dans les années 1960-1970. Les grandes marques ont proposé des versions surgelées, simplifiant la préparation pour les familles. Aujourd’hui, il est souvent associé aux plats préparés, mais rien ne vaut une version maison avec des ingrédients de qualité comme la recette du cordon bleu de dinde méditerranéen.
Le concept du cordon bleu a voyagé et s’est adapté aux cultures culinaires locales :
En Allemagne, on trouve le "Cordon bleu vom Schwein", réalisé avec du porc. Aux États-Unis, il est souvent préparé avec du poulet et servi en sandwich. En Italie, le "Cotoletta alla Valdostana" ressemble au cordon bleu mais utilise du veau et de la fontina.
DÉCOUVERTE
CORDON BLEU
Si vous voulez un cordon bleu maison qui rivalise avec les meilleures versions gastronomiques, voici quelques astuces essentielles dont le choix de la viande pour le cordon bleu.
La viande : optez pour une escalope fine de veau, de dinde ou de poulet.
Le fromage : un bon emmental, du comté ou même un fromage plus fondant comme la raclette apportera une saveur plus gourmande.
Le jambon : préférez un jambon de qualité, voire du jambon cru pour plus de caractère.
La panure : utilisez un mélange de chapelure fine et de panko (chapelure japonaise) pour un croustillant incomparable.
À la poêle : pour une panure bien dorée, utilisez du beurre et de l’huile.
Au four : plus sain, mais il faut bien badigeonner d’un peu d’huile pour éviter que la panure ne dessèche.
À la friteuse : la méthode la plus croustillante, mais aussi la plus calorique.
Panez en trois étapes : farine → œuf battu → chapelure.
Laissez reposer les cordons bleus 10 minutes au frais avant cuisson pour fixer la panure.
Ne surchargez pas la poêle : cuire par petites quantités pour une cuisson homogène.
Le cordon bleu a su traverser les décennies en s’adaptant aux goûts et aux habitudes alimentaires. De ses origines disputées à sa démocratisation, il reste une valeur sûre de la cuisine familiale.
Rien ne vaut un cordon bleu fait maison, avec des ingrédients de qualité et une panure croustillante à souhait. Facile à personnaliser, il permet de redécouvrir ce plat sous un nouveau jour, loin des versions industrielles souvent trop grasses et fades.